D'une famille de médecins et d'universitaires renommés, Henri Termier est né en 1897 à Lyon. Mobilisé à dix-neuf ans, il revient de la guerre comme officier d'artillerie (croix de guerre avec deux citations). Il reprend alors ses études à la faculté de Grenoble et rencontre W. Kilian, C. Jacob, L. Moret, P. Fallot, M. Gignoux et C. Kilian. Il débute sa carrière universitaire comme assistant à la faculté de Montpellier (1923-1925) dans le laboratoire de M. Thoral où il publie ses premières notes de paléontologie, de pétrographie et ses premiers travaux de cartographie sur la Montagne Noire. 
Avec E. Roch et J. Marçais, il devient collaborateur puis géologue permanent du Service géologique du Maroc (1925-1940). C'est à cette époque qu'il entreprend, sous l'autorité de P. Despujols, directeur du service, I'étude géologique régionale du Maroc central et du Moyen Atlas septentrional. Il soutient, en 1936, une thèse sur cette région de près de 20 000 km2 ; deux cartes à 1 : 200 000 paraîtront ultérieurement. Poursuivant ses travaux au Maroc sur des thèmes plus variés (pétrologie, métallogénie), il devient chef du service géologique (1940-1945), lequel se voit reconnu enfin comme service autonome de la direction des Mines. 
Au départ, avec ses seize géologues répartis en trois sections (carte géologique, hydrogéologie et gites minéraux), cet organisme a une double vocation : la recherche appliquée et la recherche fondamentale. Sous l'impulsion d'Henri Termier, de nombreux géologues présentent alors une thèse de doctorat d'État.

photo_termier.jpgÀ cette époque de sa vie survient un événement heureux : il rencontre Geneviève Delpey au Maroc qu'il épousera en 1942. Désormais, son œuvre scientifique et celle de son épouse sont confondues, chacun conservant sa personnalité tout en étant très complémentaire de l'autre. En organisant et en développant le service géologique, il entreprend l'étude du massif granitodioritique du Tichka. Henri Termier est ensuite nommé professeur à la faculté des sciences d'Alger de 1945 à 1955.
En 1942, avec la poursuite des travaux géologiques au Maroc, Jacques Bourcart, Albert-François de Lapparent et Henri Termier découvrent pour la première fois des fragments épars d’ossements de dinosaures près d’Asseksi dans l’Atlas de Beni Mellal. Ils attribuent alors les couches au Bathonien et les fragments osseux au Cetiosaurus mogrebiensis

Par la suite, dans les années cinquante, d’autres géologues contesteront cet âge Jurassique moyen et leur donneront un âge Crétacé inférieur, malgré les doutes émis par un autre géologue Du Dresnay.Les placodermes, tel Dunkleostus, étaient des poissons à mâchoire au crâne recouvert de plaques osseuses. Certains, comme Titanichthys, atteignirent de six à sept mètres à la fin du Dévonien. Ces énormes poissons furent découverts dans les années 40 dans le Tafilalet, au sud du Maroc, par le géologue français Henri Termier qui eut toutes les peines du monde à convaincre ses collègues qu’ils n’étaient pas en présence d’ossements de dinosaures … mais de fragments de poissons !

Sources : En partie d'après Encyclopédia Universalis

Bibliographie

Etude paléontologique des vertèbres du jurassique d'el Mers (Moyen Atlas). Edité par L'inconnu, 1955
Etudes géologiques sur le Maroc central et le Moyen Atlas septentrional. Notes et mémoires du Service des Mines et carte géologique Maroc, 33, 4 tomes. 1936

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